Corail blanchissementGrande barrière australienne : blanchissement XXL
La chaleur extrême qui a régné en 2016 a fait, sur la Grande Barrière de corail, beaucoup plus de dégâts que les premiers relevés n'avaient laissé supposer.
Dans une communication publiée le 18 avril 2018 dans la revue « Nature », les chercheurs révèlent qu’un blanchissement d’une importance sans précédent a eu lieu.
Ce blanchissement a modifié d’une façon très importante près d’un tiers des 3900 récifs qui composent la Grande Barrière.

Le phénomène de blanchissement survient lorsque la chaleur excessive entraîne les coraux à expulser leurs algues symbiotiques. Ces algues fournissant aux coraux les nutriments et l’énergie dont ils ont besoin entraînent la mort des polypes en cas de disparition.

Terry Hughes, directeur du centre des récifs coralliens de l'Université James Cook à Townsville (Australie) a mené de nombreuses enquêtes aériennes qui ont révélées un énorme épisode de blanchissement en mars et avril 2016.
Ces études aériennes ont été complétées par des enquêtes sous-marines notamment en mars et avril puis en novembre 2016.

Notamment dans le tiers nord de la grande barrière, de très nombreux coraux sont très rapidement morts de stress thermique. D’autres espèces sont mortes plus lentement. Sur les récifs blanchis, les espèces à croissance rapide ont quelquefois été remplacées par des espèces à croissance plus lente mais abritant moins de faune marine.
Au total, moins de 10 % des récifs s’en sont sortis sans dommage.

Pourtant, selon Tim McClanahan, de la Wildlife Conservation Society de Mombasa (Kenya), si le réchauffement climatique entraînera, à l’avenir, plus de stress thermique que jusqu’à ce jour, nous avons de plus en plus de preuves que les coraux peuvent s’acclimater.

L’avenir des récifs coralliens dépend inexorablement de l’atténuation de la modification climatique.
Mais il est probable que les récifs de demain seront très différents de ceux d’aujourd’hui. Seules survivront les espèces capables de supporter les futurs stress thermiques et Il semble que cette transition est en cours.

Site de la revue "Nature" (en anglais)