BurundiMiniTanganyika, avril 2011 - Le retour des Bazungus
Après le retour aux sources en 2010, me voici de nouveau au Burundi.
Cette année l'objectif est quelque peu différent. En effet, nous avons fondé, en 2001, l'association "Poussières d'Echanges" au sein du lycée dans lequel j’enseignais. Cette association s'est donnée pour but, les échanges pédagogiques et professionnels Nord/Sud entre centres de formations.

C'est ce que nous avons réalisé pendant plus de 10 années au Cameroun dans les lycées de Douala, Koumassi et de Bafang.
Alors, lorsqu'en 2010, j'ai constaté au Burundi des besoins de formations et après en avoir fait part à mes collègues, nous nous sommes dit pourquoi ne pas étendre notre action vers ce pays ?
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés le 10 avril à l'aéroport de Bujumbura, à 01h du matin (vol de nuit oblige) et malgré tous les contacts pris avant le départ, personne pour nous accueillir, tous nous attendaient le 10, à minuit + 1 heure ? Le 11 en fait...
Nous en avons beaucoup rit avec nos amis Burundais, autour d'un plat de ndagala arrosé de "primus".
Mais se rendre au Burundi sans voir les cichlidés, pas question, alors entre deux visites d’établissements de formation, j'ai entraîné l'équipe dont aucun n'est aquariophile (ça se soigne) dans des parties de plongée, en me gardant bien de leur dire qu'il y avait des cobras, des hippopotames et des crocodiles. Difficile de les remettre au travail, après avoir goutté Tanga2011-Groupe une eau à 28° et au koué (Boulengerochromis microlepis).protectionEnvironnement
Nous nous sommes rendu à Fish of Burundi où nous avons été accueilli par Mireille Schreyen et sa nièce. Nous avons longuement parlé des changements importants subi par le lac depuis de nombreuses années. Que de bouleversements depuis mon premier voyage en 1984, beaucoup d'espèces ont disparu, ou ne se trouvent plus qu'à de grandes pro fondeurs.
Vous trouverez ci-dessous (NDLR : la semaine prochaine), avec son accord, l’entretien que j’ai eu avec Mireille et qui reprend en partie son article paru dans Cichlid News du mois d’avril 2011  (vous découvrirez l’intégralité de cet Batwasarticle dans une procMwishangohai ne revue de l’Association France Cichlid).
 La lecture de cet article et les constats que nous pouvons faire sur le terrain sont inquiétants pour l’avenir du lac et de sa faune. Les populations pour qui les cichlidés sont devenus une source de protéines (ils ne consommaient pas les petits cichlidés, avant) en seront les premières victimes et le monde aquariophile et particulièrement cichlidophile suivra.
La disparition de certaines espèces du lac est principalement due à la méconnaissance du milieu lacustre et un problème d'éducation des populations, mais comme nous le disait un pêcheur l'année passée : « j'ai une famille à nourrir ».
Le monde aquariophile a une place importante à tenir, dans la sensibilisation et l’éducation des jeunes et des populations locales. L'écosystème du lac Tanganyika est fragile et les actions entreprises par les autorités Burundaises et leurs voisins sont destinées à marquer les esprits et à faire comprendre aux pêcheurs et à la population qu'il est vital pour eux de gérer la faune. Une série d'articles publiés dans les journaux locaux nous montrent que les Burundais sont conscients de cet état et qu'ils s'efforcent d'y remédier (voir articles du journal IWACU à la fin de ce reportage).
De notre côté (aquariophile), gardons à l'esprit que les espèces qui peuplent nos aquariums sont en danger dans leur environnement et qu'il nous faut les préserver et les maintenir dans les meilleures conditions possibles.
T-_benthicolaTexte et photos : François Semence

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