C.destructor2Cherax destructor
Cette écrevisse originaire d’Australie, assez courante en aquariophilie, a été signalée pour la première fois en France, dans un petit fleuve côtier de Bretagne.

Il est probable qu’elle ait été introduite dans les étangs qui communiquent avec ce petit fleuve (5 km).

L’espèce a été signalée en Espagne en 1983 mais, victime de la « peste de l’écrevisse » introduite par Pacifastatus leniusculus (écrevisse de Californie), elle semble éradiquée dans ce pays. Elle a été signalée en Suisse (2006) et en Italie (2008)
En France, son introduction est interdite dans le milieu naturel car elle est susceptible de causer des déséquilibres (article R-432-5 du Code de l’environnement) comme d’ailleurs toutes les écrevisses sauf : Astacus astacus (écrevisse à pattes rouges) ; Astacus torrentium ( écrevisse des torrents) ; Austropotamobius pallipes (écrevisse à pattes blanches) ; Astacus leptodactylus (écrevisse à pattes grêles).

C.destructorPouvant atteindre 25 voire 30 cm pour un poids de 250/300 g, C. destructor est très tolérante sur les qualités physico-chimiques de l’eau puisqu’elle peut survivre dans une eau de 1 à 35°C, pauvre en oxygène, voire dans l’eau salée (jusqu’à 15 g/l.).

Pour le moment, cette écrevisse reste cantonnée à un bassin versant très restreint mais elle est susceptible de devenir envahissante. Sa sensibilité à la « peste des écrevisses » peut cependant l’empêcher d’étendre sa colonisation.

Elle se trouve assez fréquemment en aquariophilie et nous ne saurions trop rappeler, une nouvelle fois, les dangers de l’introduction d’espèces exotiques dans nos eaux.