PoissonCoeurLes poissons sont « victimes » du chagrin d’amour !
C’est le résultat d’une étude publiée par « The Royal Society » à partir d’observations faites sur Amatitlania siquia.

 Résumé de l’étude

Chez l'homme, les états affectifs sont un élément clé de la formation de couples, en particulier au tout début d'une relation. Le jumelage avec un partenaire de grande qualité génère des états affectifs positifs qui, à leur tour, valident et renforcent le choix du partenaire.
Les états affectifs affectent donc fortement la stabilité du couple et le succès futur de la reproduction.
Nous proposons de généraliser le lien entre les états affectifs et la liaison de couples afin d’englober d’autres espèces monogames présentant des soins biparentaux, principalement lorsque le succès de la reproduction du couple dépend essentiellement de la coordination entre les partenaires.
Le cichlidé Amatitlania siquia est une espèce de poisson monogame qui forme des couples durables avec une coopération étroite des parents pour la garde parentale.
Chez cette espèce, nous avons montré que les femelles jumelées avec leur mâle non préféré avaient un succès reproducteur inférieur à celles jumelées avec leur mâle préféré.
Nous avons ensuite transposé le paradigme du biais de jugement, utilisé auparavant dans d'autres espèces animales, pour évaluer objectivement les états affectifs chez les poissons.
Les femelles à qui leur partenaire non préféré avait été assigné présentaient un biais pessimiste, ce qui indique un état affectif négatif.
En revanche, les femelles auxquelles on a assigné leur partenaire préféré ne présentaient aucun changement dans leur état affectif.
Nos résultats soulignent que l'influence de la liaison de couple sur les états affectifs n'est pas spécifique à l'homme et peut également être observée chez des espèces non humaines.


Article complet (en anglais) sur le site de « The Rotal Society