Channa argusDanger sur la maintenance des Channas
Selon l’OATA (Ornamental Aquatic Trade Association) l'Union Européenne travaille sur sa prochaine liste d'espèces envahissantes pour interdire la détention de nouvelles espèces considérées invasives. Cette liste contiendrait 4 nouvelles espèces de plantes aquatiques : Gymnocoronis spilanthoides ; Hygrophila polysperma ; Salvinia Molesta ; Pistia stratiotes et la totalité du genre Channa.

Les aquariophiles peuvent être étonnés par cette proposition incluant TOUS les channas dans cette liste alors que seuls 2 ou 3 (notamment Channa argus) peuvent survivre dans les eaux tempérées de l’Union européenne, et encore, uniquement dans les pays les plus méridionaux. Il s’agit là d’une décision disproportionnée.

Un groupe d’aquariophiles passionnés par cette famille nous a fait part de son inquiétude quant à cette décision qui serait préjudiciable à leur passion.

Dans un premier temps, nous allons donc rechercher un maximum d’informations sur le genre Channa (33 espèces) notamment par l’intermédiaire des éleveurs passionnés. N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience : paramètres de maintenance, température, reproduction … de façon à pouvoir argumenter efficacement sur l’impossibilité de certaines espèces à se reproduire dans les eaux européennes, tout au moins les plus septentrionales.

Après une synthèse, nous contacterons les services chargés d’étudier la liste des espèces envahissantes auprès de la CEE. Nous attirerons également l’attention des parlementaires français, y compris les députés européens, sur ce point.

Le but de cette action est d’obtenir que les espèces qui ne peuvent vivre et se reproduire dans les pays européens ne figurent pas sur la liste. Encore faut-il prendre en compte la position géographique des pays européens : une espèce qui pourrait s’acclimater dans le sud de l’Espagne ne s’acclimatera pas forcément en France ou dans les pays les plus septentrionaux.

Nous nous opposons à la création d’une liste de genre car de nombreux Channas sont d’origine tropicale ou subtropicale et peuvent donc être élevées sans aucun risque en France ou dans d’autres pays européens.
L’évaluation de la dangerosité des animaux doit être faite espèce par espèce.
Éleveurs responsables, les aquariophiles accepteront bien entendu l’interdiction de commercialisation des espèces pouvant survivre et se reproduire dans les eaux européennes, une nouvelle fois en tenant compte du fait que eaux du sud de l’Espagne n’ont rien à voir avec les eaux françaises ou polonaises.