FFA logo couleurBourses d'amateurs : la FFA répond à un syndicat de commerçants
Synapses, l'un des syndicats de commerçants animaliers, se réjouit de l'opération conjointe douanes/ONCFS lors de la bours de Sallertaine. La F.F.A. répond.

 



Le syndicat des commerçants animaliers « Synapses » a cru bon de se réjouir suite au contrôle des douanes et de l'ONCFS lors de la bourse du 17 mars à Sallertaine en Vendée.
Ce Syndicat, créé récemment et qui a évidemment besoin d'un coup d'éclat pour se faire connaître, se réjouit du contrôle et de la saisie des animaux.
Son responsable est connu pour ses positions extrémistes vis à vis des associations animalières amateurs affichant clairement sa volonté de les faire disparaître.
(http://www.syndicat-animaleries.org/pages/informations-professionnelles/animaux-d-especes-non-domestiques/bourses.html)

Nous reprenons point par point ce texte :



"... des articles L.413-2 et L.413-3 du Code de l'environnement pour les espèces non domestiques",
Ces deux articles concernent le certificat de capacité et l'ouverture de local.

Il faut rappeler que les aquariophiles amateurs ne sont pas ici concernés. En effet, suite à notre demande auprès du ministère de l'environnement, ce dernier nous a répondu, en date du 29 mars 2007, que "Les élevages d'agrément de poissons d'ornement ne sont assujettis à aucune des autorisations administratives prévues par les articles L. 413-2 (certificat de capacité) et L. 413-3 (autorisation d'ouverture) du code de l'environnement."



"... de nombreux coraux y ont été saisis, les "vendeurs" ne pouvant justifier de l'origine licite des coraux qu'ils commercialisaient, animaux protégés dans le cadre de la CITES".

Il s'agit d'un seul vendeur passionné par l'aquariophilie récifale, qui avait un énorme succès dans la reproduction des coraux. Devait-il les jeter à la poubelle? Le service des douanes a fait son travail. Mais de nombreuses questions remontent maintenant à la surface suite à cet incident.
La génération spontanée des coraux n'existant pas encore, les pieds-mère ont bien été achetés dans le commerce animalier. Et la CITES (Convention de Washington) précise bien que le n° CITES doit, dans tous les cas, accompagner l'animal.
Pourquoi certains commerçants ne remettent-ils pas systématiquement ces numéros d'identification, que ce soit pour les coraux, les bénitiers, les esturgeons, les hippocampes?
Le commerce animalier a-t-il intérêt à ce que les amateurs soient dans l'illégalité ?
Ce syndicat devrait "balayer devant sa porte" avant d'inciter à la délation. La roue pourrait tourner dans l'autre sens, et les aquariophiles amateurs pourraient dénoncer à la DDPP ou à l'ONCSF les commerçants qui ne respectent pas la loi .



Nous nous félicitons de ce réveil, certes tardif, des services de l'Etat, que nous appelions de nos vœux, les bourses et autres expositions étant notoirement les plaques tournantes de trafics d'animaux protégés ou d'animaux interdits à la vente (animaux dangereux, animaux en Annexe I de la CITES ou Annexe A du Règlement communautaire n° 338/97 modifié).

Nous atteignons des sommets dans l'ignorance. Ce syndicat s'est-il déjà penché sur les annexes I ou A des textes? Nous en doutons !
Est-il est courant de voir, dans les bourses aquariophiles, du requin "grand blanc" (classé dangereux) des poissons-scies, du Scleropages formosus, du Pangasianodon gigas, la plus grande espèce d'eau douce du monde (toutes en Annexe 1 & A). Un peu d'honnêteté !
Par contre, des Pterois, ou des raies d'eau douce, se trouvent assez souvent en magasin. Tous les responsables sont-ils titulaires du certificat de capacité pour les espèces dangereuses ?...A voir.



La réglementation qui est imposée par l'Etat fait peser sur les acteurs déclarés (animaleries, éleveurs, jardineries et autres magasins spécialisés), des niveaux de contraintes auxquels échappent de prétendus particuliers qui profitent des week-end, périodes auxquelles les services de l'Etat sont peu mobilisables, pour se livrer, de façon sans doute fort lucrative, à des activités qui concurrencent fortement les professionnels.

Il s'agit là d'hypocrisie !
La moitié de la surface des bourses aquariophiles est souvent occupée par des professionnels qui sollicitent les clubs organisateurs. Lorsqu'ils ne sont pas acceptés, ils dénoncent ces bourses au préfet.
Les clubs sont pourtant favorables à la participation des commerçants aux bourses, car ils apportent des nouveautés que les aquariophiles ont parfois du mal à trouver. Certains petits clubs ne pourraient pas organiser ce genre de manifestations sans eux.
Il n'est pas bon de cracher dans la soupe !

Les "prétendus particuliers" sont des bénévoles et ils ne peuvent se libérer que le week-end pour l'organisation de telles manifestations. Ce syndicat nous prête des intentions qui ne sont pas les nôtres. Doit-on rappeler que bon nombre de magasins se sont ouverts grâce à la présence d'associations.



Nous demeurerons vigilants et vous demandons de bien vouloir nous faire connaitre les manifestations de ce type qui pourraient avoir lieu près de chez vous afin que nous informions les services concernés de les mettre sous surveillance.

Reprenons cette idée à notre compte.
Il nous apparait maintenant indispensable, pour protéger les aquariophiles, de recenser les magasins qui ne fournissent pas spontanément ni n° de CITES ni certificat de cession, à plus forte raison, ceux adhérant au syndicat auteur de cette dénonciation.
Cela nous permettra d'engager certaines démarches auprès des autorités compétentes, de façon à ce qu'en sortant de tous les magasins, les aquariophiles soient assurés d'être en règle.