OFBL'OFB intervient à Blagnac
Une nouvelle fois, une bourse aquariophile a fait l’objet d’un contrôle de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Ce sont cinq agents qui sont intervenus avant l’ouverture de la bourse du cercle Aquariophile Blagnacais et ont poursuivi leur contrôle pendant la manifestation dont l’ouverture a été, de ce fait, légèrement retardée.

Dans le bref compte rendu qui vous est livré ci-dessous, certains passages sont au conditionnel, les propos ayant été recueillis lors de discussions à bâtons rompus avec les agents de ce service décentralisé de l’État.

Au moins deux procès-verbaux ont été établis pour des problèmes liés aux CITES.

  * Le premier concerne l’absence d’un CITES. Contacté immédiatement par les agents de la police de l’environnement, le Procureur de la République aurait décidé de « condamner » l’aquariophile à effectuer un stage de sensibilisation de 3 jours. Quel stage ? Où ? La question n’a pas obtenu de réponse.

  * Le second PV concernerait un numéro de CITES incorrect, délivré par un commerçant (chaîne nationale) pour l’achat d’un pied-mère il y aurait … une quinzaine d’années.

Les agents de l'OFB nous ont précisé que, à l'avenir, les contrôles seraient intensifiés pour toutes les manifestations animalières et ont insisté sur l'importance de rappeler, dans le règlement des bourses aquariophiles, les règles législatives et de bien préciser, dans ce même règlement, que les exposants sont seuls responsables en cas de non-respect de la législation.

Nous leur avons rappelé que :

  1/ Le numéro CITES des boutures coralliennes est un non-sens étant donné l'absolue impossibilité de relier ces boutures à un pied-mère importé quelquefois plusieurs années auparavant (15 ans (?) pour l’une des infractions relevées à Blagnac) ;

  2/ Les récifalistes jouent un rôle primordial dans la préservation de la biodiversité corallienne à l'heure ou, dans le monde entier, les récifs sont en danger d'extinction. Maintenus en milieu protégé par des éleveurs aquariophiles compétents, les coraux se développent au point de devenir envahissants ce qui implique leur bouturage. Les échanges lors des bourses permettent d’éviter leur destruction (inimaginable) et limitent les prélèvements dans la nature.

Une nouvelle fois nous appelons donc les aquariophiles et leurs associations à :

• Exiger la remise d’un N° CITES lors de toute cession de scléractiniaires (et de pierres vivantes) et, en cas de refus, de fuir le vendeur, qu’il soit, professionnel ou amateur, dans une boutique ou lors une bourse ;

• Respecter la législation, notamment :

   o L’arrêté du 31 juillet 2012 relatif aux mentions essentielles devant figurer sur les équipements utilisés pour la présentation des animaux de compagnie d’espèces domestiques en vue de leur cession ainsi qu’au contenu du document d’information et de l’attestation de cession mentionnés au I de l’article L. 214-8 du code rural et de la pêche maritime ;

   o L’arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles générales de détention d’animaux d’espèces non domestiques ;

   o Le règlement (CE) n° 338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce.

Nous conseillons donc aux organisateurs de bourses de bien préciser, dans le règlement de la manifestation, que les exposants sont seuls responsables en cas de non-respect de la législation et de faire émarger ce règlement par tous les participants.

Il est à noter que, actuellement, les agents de l’OFB semblent se concentrer sur les CITES.
Le jour où ils décideront de vérifier également l’application des arrêtés du 21 juillet 2012 (espèces domestiques) et du 8 octobre 2018 (espèces non domestiques), notamment au niveau des attestations de cession et documents d’information, le nombre de PV explosera ! À bon entendeur !!!

J.Jacques Lorrin